Intercommunalité

Le chantier de l’intercommunalité

Dès 1984 était créé le Syndicat intercommunal pour l’élaboration de la Charte d’aménagement et de développement du Cap Corse. Ainsi était mise en place le cadre d’une collaboration permanente entre les dix-huit communes des deux anciens cantons (Capobianco et Santa Ghjulia), en vue de définir et de réaliser des projets communs.

Depuis, l’évolution n’a cessé de conforter cette démarche : le syndicat devenant Communauté de Communes en 1995. Une étape était alors franchie avec la perspective d’assurer de nouvelles missions, notamment dans les domaines relatifs à la gestion du territoire.

Une période de grande mutation s’ouvre ainsi. Les grands services de base à la population : l’enlèvement des ordures ménagères, l’eau potable, l’assainissement, l’urbanisme, jusque-là gérés de manière autonome par chaque commune vont devoir progressivement s’inscrire dans l’organisation et la gestion collectives à l’échelle du « territoire Cap Corse ».

Inaugurant le mouvement, les communes ont d’abord transféré à la Communauté de Communes l’enlèvement des ordures ménagères. Dans une récente délibération, le Conseil Communautaire a décidé d’engager une étude, afin de recenser les données et d’établir un diagnostic sur la gestion de l’eau potable et de l’assainissement en vue d’un éventuel transfert de compétences à la Communauté de Communes. D’autant qu’une nouvelle loi prévoit que celui-ci serait obligatoire à l’horizon 2020.

Le transfert de la compétence « urbanisme » reste en discussion même si une nouvelle loi nous y incite fortement (avant de nous y obliger dans un délai plus ou moins proche ?). En attendant, les communes, sous le coup d’une annulation du dernier PLU Intercommunal, élaboreront individuellement leur prochain PLU.

En plus de ces grandes missions liées à la gestion du territoire, la Communauté de Communes doit œuvrer en direction du développement économique. Un domaine tout aussi complexe et un sujet essentiel. Une orientation paraît bien identifiée : la nécessité de préserver l’authenticité du Cap Corse, de valoriser son identité, son patrimoine naturel et historique. Promouvoir son image. Beaucoup de travail en perspective !

La construction intercommunale représente assurément un vaste chantier à l’échelle de l’histoire, et une part de plus en plus importante de l’action municipale, à même de pouvoir y contribuer

Domaine d’implication du Maire, Dominique CERVONI, 5e Vice-Président de la Communauté de Communes du Cap Corse : études et perspectives sur d’éventuels transferts de compétences, patrimoine, plages et arrière-plages.

Informations

L’actualité ne cesse de mettre en lumière l’ampleur et la complexité de la situation concernant l’élimination des ordures ménagères.
Dans l’organisation de cette mission, la Communauté de Communes du Cap Corse est chargée d’assurer la collecte sur l’ensemble des 18 communes du Cap, et cela aboutit à un regroupement des ordures dans les bennes prévues à cet effet aux deux quais de transit situés à Luri et Teghime.

À partir de là, le SYVADEC (Syndicat mixte de Valorisation des Déchets de Corse, qui gère pour toute la Corse l’élimination des ordures), intervient et prend en charge avec des camions, les bennes afin d’acheminer leur contenu jusqu’aux sites d’enfouissement.
La situation de crise que nous connaissons au regard de ce fonctionnement est liée à un état de saturation des sites d’enfouissement, ce qui crée une mobilisation des élus et des populations des régions concernées pour faire valoir que les choses ne peuvent continuer ainsi.

Aussi, face à ce constat d’impasse, quelle évolution nécessaire faut-il envisager ?
En premier lieu et cela est admis de manière unanime, la masse de déchets à éliminer doit être réduite le plus possible, et ce, dès le départ dans chaque foyer. Tel est donc l’enjeu du tri sélectif.
À cet effet, la Communauté de Communes du Cap Corse a procédé, courant 2015, à l’installation de bornes destinées à recueillir tout ce qui peut être recyclé.
Il est essentiel et même déterminant que les usagers se mobilisent pour bien trier leurs déchets et ainsi utiliser ce dispositif.

En second lieu, comment faut-il raisonner au sujet de la masse des déchets ultimes ?
L’option de l’enfouissement est-elle encore jouable même si le tri sélectif doit permettre d’en réduire le volume ?
D’autres options ne doivent-elles pas être envisagées et notamment celle de l’incinérateur dont les améliorations technologiques, en particulier celle qui supprime l’effet nocif des fumées, méritent d’être prises en considération ?

Y a t-il encore autre chose à imaginer telle que ramener la solution à l’échelle de chaque microrégion afin de diminuer les coûts de transport ?
Car ne l’oublions pas la maîtrise des coûts et le montant de la note à présenter aux usagers restent aussi une question cruciale.
De la bonne réponse à ces questions et de notre capacité à optimiser le tri sélectif, va dépendre une évolution favorable capable de mettre un terme à la crise actuelle.

Tri sélectif

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